Dans le monde des agences de voyage, certaines se démarquent par l’intention de leurs destinations et l’esprit qui les anime. Ce sont des agences motivées par des valeurs chrétiennes, et certaines d’entre elles sont éprouvées par les décennies.
“Celui qui a beaucoup voyagé a beaucoup appris, plus qu’il ne saurait en dire” (Livre de l’Ecclésiastique – ou le Siracide), telle est la devise d’Ictus Voyages. Cette agence créée en 1998 propose des visites dans diverses régions françaises, mais également à l’étranger, par exemple en Arménie, berceau du christianisme, en Grèce où a émergé la pensée intellectuelle en Europe, ou encore au Cambodge à la rencontre de ceux qui travaillent à apaiser les souffrances liées aux crimes des Khmers rouges.
Ictus Voyages, “une aventure humaine, culturelle et spirituelle”
La particularité de cette agence réside dans sa volonté d’associer randonnées et spiritualité. Chez Ictus Voyages, on croit que “l’ouverture d’esprit suscitée par le Voyage, l’aventure humaine à laquelle il invite, et la beauté des lieux sont
des chemins d’élévation spirituelle”. Cela se fait en quittant ses habitudes, ses certitudes, “en découvrant la diversité
humaine, en admirant la beauté de la création, ou encore en écoutant Dieu et sa Parole”.
Les voyages se font en petits groupes avec des guides expérimentés et passionnés. Sans syncrétisme aucun, Ictus
Voyage invite à rencontrer d’autres chrétiens, mais également à d’autres croyants pour les comprendre dans leurs
différences. Et même les randonnées dans des lieux sans rapport avec la foi chrétienne comme Les Causses ou dans le désert marocain avec le Père Francesco ouvrent sur des expériences méditatives pour mener au voyage intérieur et à la rencontre avec le Divin. “Dieu est présent de manière égale en tout lieu de la terre, de sorte que le monde entier peut
être considéré comme « temple » de sa présence”, souligne l’agence en rappelant les mots de Jean Paul Ier.
“Odeia, des voyages enracinés !”
Autre agence proposant notamment des voyages dans une perspective chrétienne, Odeia qui, depuis plus de 20 ans, permet à ses clients de rencontrer des civilisations anciennes, des cultures chrétiennes méconnues, des populations fières de leur passé, “parce que voyager, ce n’est pas seulement visiter”, mais aussi rencontrer et partager. L’agence propose des pèlerinages, par exemple en Terre sainte ou sur les pas de l’apôtre Paul en Grèce, mais aussi des voyages culturels comme en Arménie, avec le grand reporter Régis Le Sommier ou dans des pays plus proches de la France. Au choix, trois continents où des agents compétents peuvent suivre chaque projet de A à Z, affirme Odeia.
J’irai dormir chez des chrétiens
Et si vous voulez voyager sans passer par une agence tout en rencontrant d’autres chrétiens, vous pouvez découvrir la
communauté Ephatta riche de 34 450 membres dans une centaine de pays qui ouvrent leurs portes à des voyageurs
chrétiens ou non. Le site affiche les évaluations positives des personnes hébergées qui ont apprécié les moments
d’échange. Certains membres versent un pourcentage à des œuvres et mouvements chrétiens comme Fondacio, SOS Chrétiens d’Orient, Fraternité en Irak qui soutient les minorités religieuses du pays, ou encore l’association Les Journées
paysannes.
À l’origine d’Ephatta, il y avait un besoin de “donner du sens au voyage”. S’il y a des valeurs chrétiennes devenues folles,
selon le mot de Chesterton, il y a également des valeurs, certes encore positives, mais sans perspective chrétienne. C’est le constat qu’a fait Thibaud, à la genèse du projet, en 2015, pour qui les valeurs du collaboratif telles que le partage, l’ouverture, la rencontre méritaient d’être recentrées sur la foi chrétienne.
“Partager est très à la mode. Dans « l’économie collaborative », on partage sa voiture, son appartement, ses outils de bricolage voire même parfois ses vêtements. Mais le partage sans la rencontre véritable, quel intérêt ?”, c’est la question posée sur le site d’Ephatta. Pour cette communauté, il s’agit de différencier le voyage du tourisme de masse. Et quoi de mieux que “d’aller à la rencontre d’un continent jusqu’alors inexploré : notre prochain” ?