ETHIOPIE
Dans le Sud-Ouest de l’Ethiopie, dans la région du Gofa, la saison des pluies a été marquée par un drame au retentissement international : environ 260 personnes ont été emportées par un glissement de terrain.
Rapidement, pour éviter une répétition de cette tragédie dans une zone difficile d’accès et où le sol argileux menace de glisser de nouveau, les autorités ont décidé d’évacuer plusieurs milliers de personnes.
Rassemblés dans des camps de fortune, il était urgent de venir en aide à ses habitants des montagnes du Gofa pour leur permettre de vivre dans des conditions décentes le temps d’avoir un nouveau chez soi dans la région et ainsi éviter de partir pour la ville ou pour l’étranger.
Région montagneuse loin de tout, le Gofa s’est révélé aussi dangereux que magnifique. Ses habitants, fermiers, maraîchers et éleveurs, vivent modestement, et nombreux sont ceux qui ont tout perdu lors des glissements de terrain de l’été, provoqués par des pluies tropicales.
La tentation de quitter ces terres pourtant luxuriantes et productives se fait forte pour de nombreuses familles qui ont tout perdu, notamment des êtres chers. Mais la communauté locale doit pouvoir se reconstruire et nombreux sont ceux qui appellent à l’aide pour pouvoir reconstruire et rester sur leurs terres.
L’Eglise catholique locale, au travers de Caritas, son organisation caritative, est un des acteurs principaux sur le terrain. Répartis entre plusieurs camps de déplacés, les rescapés et les évacués doivent prendre leur mal en patience dans des camps de tentes et de taule aménagés à la hâte. Le plus grand de ces camps, celui de Caritas, accueille jusqu’à 4500 personnes à la fois.
À notre proposition d’aide, Caritas nous a répondu en nous confiant le financement de matériel sanitaire, ou plus précisément, l’achat de réservoirs d’eau, de savon, de tuyaux pour les douches et de pastilles de désinfection de l’eau.
Ainsi, la participation de SOS Chrétiens d’Orient dans le Gofa va permettre à des milliers de déplacés attendant d’avoir un nouveau chez eux dans leur région natale d’avoir accès à des installations sanitaires fiables et propres.
J’ai perdu ma maison et mon mari, notre champ et nos affaires. Je ne veux pas partir à la ville avec mes enfants, je voudrais qu’ils puissent vivre ici, mais pour le moment, nous attendons un nouveau logement, et devons vivre dans ces abris de toile plastique.
