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Actualités des missions – décembre 2024

ARMÉNIE

Les volontaires aident des familles de Torfavan à récolter leurs pommes de terre.

« Nous arrivons dans la matinée à Torfavan, sous un soleil déjà brûlant. Devant la petite mairie, Aaron, le maire du village, nous accueille avec son sourire habituel. Après trois mois de mission, nos échanges se sont transformés en grandes accolades chaleureuses accompagnées de son joyeux « Barev Juliajan ! Lav es ? ».
 
Nous grimpons dans son 4×4, indispensable pour parcourir les chemins accidentés de la plaine de Vardenis. Arrivés au champ de pommes de terre, nous retrouvons une famille avec laquelle nous avons déjà travaillé.
 
Romain, Timothée et moi nous mettons immédiatement à la tâche. Le tracteur, équipé d’une arracheuse à pommes de terre, traverse le champ, laissant derrière lui une traînée de tubercules. Rapidement, chacun trouve son rôle : Timothée aligne les pommes de terre éparpillées, Romain trie les petites (pok’r), et je m’occupe des grosses (mets) et des abîmées (brak).
 
Pendant ce temps, Armine, l’épouse d’Aaron, prépare un déjeuner traditionnel : pommes de terre cuites à l’étouffée dans du fumier, légumes marinés, jus de framboise et pain lavash. À 15 heures, après ce festin, nous reprenons le travail dans le champ d’Hovik, un peu plus loin.
 
Malgré la fatigue, toute la famille d’Hovik est avec nous. Sa mère, une septuagénaire aux mains expertes, s’active sans relâche. Maryam, son épouse, veille sur nous avec des cafés et des chocolats. Les sacs, remplis de dizaines de kilos de pommes de terre, sont transportés par Timothée et Romain jusqu’au camion, puis rangés dans une réserve souterraine pour les protéger du gel hivernal.
 
Le travail continue jusqu’au coucher du soleil. Les montagnes s’embrasent de rose et d’or, tandis que les vaches et les moutons regagnent l’étable. Avant de rentrer dîner, nous savourons un dernier café, profitant encore un peu de la sérénité du paysage.
 
Chez Hovik, l’accueil est chaleureux. Autour d’un bouillon de pommes de terre, nous partageons un repas simple mais réconfortant. Épuisés, nous nous endormons rapidement, prêts à reprendre la récolte dès le lendemain matin. »
LIBAN

Au cœur des cuisines solidaires libanaises de Beyrouth et de Tripoli

Les volontaires aident les cuisines solidaires de plusieurs associations locales, telles que « la Table du Love » à Tripoli, « Offre Joie », la « Cuisine Saint-Jean » et la Fondation « Albert Nassar » à Beyrouth. Ensemble, ils préparent et distribuent des repas pour les Libanais les plus démunis.
 
« À Tripoli, même si nous ne préparons pas les repas, nous avons la joie de servir des dizaines de plats chauds aux nécessiteux du quartier. C’est aussi l’occasion de pratiquer un peu l’arabe levantin avec les Tripolitains, toujours souriants. Monsieur Jean, que nous connaissons bien, confirme souvent l’horaire de notre visite chez lui dans l’après-midi. Quelle satisfaction de voir la joie sur leurs visages, simplement en remplissant une gamelle de légumes, riz, houmous et viande. « Soyez généreux », nous rappelle Robert, le responsable de la cuisine, au point que nous avons parfois du mal à refermer les Tupperware ! »
 
À Beyrouth, nous travaillons presque quotidiennement avec « Offre Joie », la « Cuisine Saint-Jean » et la Fondation « Albert Nassar ». Nous perfectionnons nos techniques : découpe minutieuse d’oignons, dosage précis des épices, façonnage de boulettes de viande ou préparation de pâtisseries libanaises. Nous admirons le dévouement des volontaires libanais, qui donnent beaucoup de leur temps malgré un quotidien difficile. Une bénévole de la Fondation nous confie : « Orpheline depuis la guerre civile, j’ai reçu beaucoup d’aide. En grandissant, j’ai su que je devais, à mon tour, aider les autres. »
 
Les conversations oscillent entre des sujets graves, comme la guerre et la pauvreté, et des échanges plus légers sur les études des enfants, la vie d’église ou des anecdotes de voyages en France. « Beaucoup de Libanais expriment leur gratitude de voir des Français venir les aider dans leur pays meurtri, alors que tant de leurs compatriotes émigrent », constatons-nous souvent.
 
Cette expérience est un mélange de solidarité et d’apprentissage : « Alléger, même un peu, le fardeau immense de ces Libanais courageux est une véritable joie. De la cuisine à la distribution, c’est un privilège de soutenir ces serviteurs de Jésus-Christ, et nous attendons chaque session avec impatience. »
IRAK

Les volontaires apprennent à cuisiner des dolmas, un plat typique irakien généralement cuisiné pour Pâques ou Noël.

« Nous sommes accueillis chez Intesar, une mère de famille d’Alqosh, à qui SOS Chrétiens d’Orient a récemment offert un réfrigérateur grâce à la générosité de ses donateurs. D’ailleurs, elle a soigneusement conservé l’autocollant de l’association sur l’appareil, comme un discret témoignage de gratitude.

Cet après-midi, Intesar nous enseigne la préparation des dolmas, ces délicieux petits rouleaux de feuilles de vigne ou de blette, garnis de riz, de viande et de légumes. Chacun de nous s’investit dans une étape de la recette. Avec Brieuc, je coupe la viande en petits morceaux, tandis que Louis-Martin prépare les feuilles de vigne, soigneusement taillées, qui envelopperont ensuite le riz et sa garniture.

Alors que le riz et le bouillon mijotent, nous profitons d’une pause pour écouter de la musique locale et grignoter les pâtisseries qu’Intesar a préparées le matin même. Malgré la barrière de la langue, nous progressons grâce aux quelques mots araméens que nous avons appris et, surtout, grâce aux sourires et aux gestes universels qui facilitent cette belle expérience culinaire.

Vient enfin le moment de rouler les dolmas. Sous l’œil vigilant et bienveillant d’Intesar, nous nous lançons. Une cuillerée de riz, un pliage précis, un roulé serré : la simplicité apparente des gestes contraste avec notre maladresse. Pourtant, avec un peu d’effort et beaucoup de rires, nous réussissons à remplir le plat.

Pendant la cuisson, le père de famille nous invite dans son jardin pour nous montrer son four à pain traditionnel. Il nous propose de revenir un jour pour apprendre à faire du pain avec lui.

Après quelques heures de cuisson, les dolmas sont prêts. Nous rentrons chez nous, ravis de pouvoir savourer ce plat que nous avons appris à préparer avec soin et émotion. »
EGYPTE

Un atelier barbe à papa pour les enfants du bidonville d’Ezbet el Nakhl.

Chaque lundi, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient enseignent le français aux enfants de l’école des chiffonniers d’Ezbet el Nakhl. En ce début d’Avent, ils organisent une matinée spéciale de jeux et de dégustation de barbe à papa pour le plus grand bonheur des plus jeunes.