Au cœur du conflit syrien, Damas, la capitale du pays, n’a pas été épargnée par les affrontements. Des quartiers entiers ont été détruits et la ville peine à panser ses blessures. A bout de souffle, les communautés chrétiennes tentent tant bien que mal de rester présentes et actives pour permettre aux damascènes de continuer à espérer.
Un de leur cheval de bataille, c’est la jeunesse. Cette jeunesse qui n’a connu pratiquement que la guerre et les conflits et qui peine à se former dans les universités syriennes. Pour permettre aux jeunes de rester en Syrie et faire perdurer la présence chrétienne, Sa Sainteté Ignace Ephrem II Karim, primat de l’Eglise syriaque orthodoxe, a fait appel à SOS Chrétiens d’Orient pour construire un centre culturel permettant aux jeunes de recevoir des enseignements variés.
C’est pourquoi SOS Chrétiens d’Orient a décidé de participer à la construction de la nouvelle école de la Congrégation des Filles de Marie : l’école de la Paix.
« Comme le chêne est dans le gland planté en terre, l’Homme est dans l’école, germe de personnalité » disait sœur Emmanuelle dans son livre Confessions d’une Religieuse. En Egypte, tout particulièrement, l’accès à l’école reste un défi majeur puisque le taux d’alphabétisation encore bas, bien que croissant, nous renvoie la difficulté.
Le taux de natalité particulièrement élevé dans ce quartier et la prise de conscience des parents de l’importance de scolariser leurs enfants malgré le sacrifice considérable que cela représente pour eux, a conduit les sœurs de la Congrégation, avec laquelle Sœur Emmanuelle avait déjà fondé l’école Mahaba dans les années 1980, à décider la construction de cette nouvelle école.
Projet qui ne pourra pas voir le jour sans la générosité des donateurs de SOS Chrétiens d’Orient.
Participer au financement du centre culturel, c’est permettre à des jeunes syriens de se former, culturellement et professionnellement. C’est leur permettre d’acquérir les armes nécessaires pour reconstruire la Syrie de demain. Mais c’est aussi soutenir la présence des Eglises d’Orient au cœur de la capitale.
Il faut redoubler d’effort pour les chrétiens qui vivent toujours au Proche-Orient. Nos actions pour chacun d’eux est le terreau qui leur permettra de rester.