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Des étudiants au secours

des chrétiens en Irak et en Syrie

Famille Chrétienne

Au nom de la fraternité avec les chrétiens d’Orient, Claire, étudiante en école de commerce, est partie à Erbil,en Irak, avec SOS Chrétiens d’Orient. Pierre, jeune diplômé d’école de commerce, a choisi de partir en Syrie, à côté de Homs. Témoignages.

 

Pierre, votre entourage n’a-t-il pas trop peur de vous voir partir pour la Syrie ?

 

Au début, mes parents et mes frères et soeurs ont eu un peu peur, mais en parlant avec eux, en leur expliquant ce que faisaient l’association et la mission que j’allais faire sur place, ils se sont rendu compte qu’il s’agissait d’un beau projet. Mais je pense qu’ils seront encore plus contents à mon retour. Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est la réaction des personnes à qui j’en ai parlé, en particulier dans le cadre professionnel lors de mes stages, mon départ les a énormément interpellées.

Irak
Type d'intervention

Qu’est-ce qui pousse à partir dans ces pays en guerre ?

 

Pierre : On est touché par le sort des chrétiens, mais aussi des minorités persécutées, parce qu’on constate que ces populations sont très peu soutenues. Nous sommes jeunes, nous avons du temps,nous n’avons pas encore de famille, nous pouvons donc prendre la responsabilité de les aider pour retisser un lien qui est presque rompu entre les populations syriennes, irakiennes et les Français.

 

Claire : Ces chrétiens d’Orient sont nos frères aînés dans la foi et c’est grâce à eux que la foi s’est propagée jusque chez nous. Aller les voir, c’est opérer un véritable retour aux sources. Dans les camps, on prie avec les habitants, on assiste à la messe avec eux, on récite le chapelet en arabe tous les jours… Il s’agit là de vrais moments de communion qui nous font nous sentir très proches d’eux.

 

Que faut-il-attendre d’une telle expérience ?

 

Pierre : Je souhaite échanger avec ces populations que j’ai déjà rencontrées en 2009 lors d’un voyage en Syrie avec les routiers. La situation du pays était totalement différente, j’avais trouvé les Syriens très attachants. Sur place, je vais remplacer un volontaire et après mon départ, un autre jeune viendra prendre la relève. J’ai l’impression d’être le maillon d’une chaîne qui permet aux populations que nous aidons de se projeter plus loin que le temps d’une mission.

 

Claire : Notre mission demande de l’abnégation et des sacrifices, mais c’est enrichissant, car nous voyons l’impact positif de l’action des volontaires sur les populations. C’est un investissement personnel et communautaire qui rend très heureux. Nous cherchons à assurer une présence et, à plus long terme, nous souhaitons qu’ils puissent reconstruire leur vie sur le plan économique et social. La présence des volontaires et des chargés de missions est là pour traduire le soutien moral et spirituel des Français à l’égard de leurs frères. Notre but est de leur permettre de rester sur leur terre.

 

De quelle manière ?

 

Claire : En Irak, nous assurons une présence auprès des enfants et des adolescents, nous lançons des ateliers pour les adultes – maquillage pour les femmes et jeux de société pour les hommes, par exemple – nous proposons des cours de français et nous visitons les familles isolées.

 

Pierre : En Syrie, je vais travailler dans un centre Don Bosco qui accueille plusieurs centaines de jeunes qui viennent l’été. Les volontaires ont pour mission d’encadrer ces jeunes, de mettre en place des cours de musique, de chants, de couture, et d’organiser des jeux et des concours sportifs. Nous participerons aussi à l’initiative du patriarcat grec melkite catholique « Une pièce pour une famille » qui souhaite reconstruire au moins une pièce par foyer pour les familles ayant pu retrouver leur maison après la reconquête d’une dizaine de villes et villages par l’armée syrienne.

 

Qu’est-ce qui vous a le plus touché au contact de ces populations ?

 

Claire : Nous avons visité des familles qui avaient tout perdu un an auparavant, qui avaient fui leur village en 24 heures et qui nous disaient qu’ils remerciaient le Seigneur parce qu’ils étaient en vie. Leur espérance et leur persévérance m’ont beaucoup touchée. Ils sont heureux avec le peu qu’ils ont et ils gardent la foi.

Un article de Marine Tertrais

Votre responsablede pôle

Pauline Visomblain

Responsable des relations presse