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Actualités des missions – Mars 2025

ARMÉNIE

Réhabilitation du musée du centre culturel d’Harjis.

À quelques kilomètres au nord de Goris, dans un petit village du Syunik, l’association a procédé à la restauration de deux salles du centre culturel local. Ces espaces accueilleront prochainement un musée dédié à la mémoire et à la transmission de l’histoire du renouveau national arménien, dont les racines se trouvent notamment dans le Syunik.
 
Ce musée a pour vocation de retracer l’histoire de cette région, aujourd’hui prise en étau entre la Turquie et l’Azerbaïdjan. Bien que destiné avant tout aux habitants, le musée espère attirer également les visiteurs désireux de découvrir le passé héroïque de cette contrée et l’histoire de la résistance arménienne.
 
Entre septembre 2024 et janvier 2025, les volontaires se sont relayés pour mener à bien diverses tâches : démolition et nettoyage des murs, transport et livraison de matériaux tels que le ciment et la peinture, ainsi que la remise en ordre du chantier pour faciliter le travail de l’artisan mandaté par l’association.
 
À présent, la réhabilitation est achevée. Il ne reste plus qu’à équiper le musée de supports explicatifs, de matériel d’exposition et de pièces illustrant son propos. Le musée présentera enfin ses contenus en quatre langues : l’arménien, le français, le farsi et l’anglais.
LIBAN

Les volontaires aident la fondation Albert Nassar à cuisiner des repas, puis les distribuent aux enfants déplacés du sud du Liban

« Aujourd’hui, le projet est de faire plaisir aux enfants avec un repas simple et réconfortant, c’est pourquoi la fondation Albert Nassar prévoit de cuisiner des hamburgers.
 
Alors toute la matinée, on tranche du pain, on grille des filets de poulet et on coupe des choux pour garnir les sandwichs et faire de grandes salades.
 
La cuisine est une fourmilière, et la vaisselle géante est de sortie : des marmites de la taille d’un ballon d’eau chaude, des poêles larges comme une porte : Toutes les préparations sont ensuite emballées et chargées dans les voitures.
 
L’accueil est tonitruant : les enfants applaudissent, blaguent et chahutent gentiment sous les yeux des sœurs et des bénévoles. Soudain, effroi, je m’aperçois en les servant qu’il manque des hamburgers : ils les cachent sous la table pour en avoir plus ! Le stratagème mis au jour, je les raille en leur resservant de la salade, et je regarde sous les tables pour coincer les petits malins : un par personne, sinon tout le monde n’en aura pas !
 
Une fois tout ce beau monde rassasié, nous donnons le reste à ceux qui veulent pour qu’ils puissent avoir un repas d’avance une fois de retour auprès de leur famille. Pas le temps de s’éterniser, il faut déjà partir. Dans les couloirs, les enfants de tous âges jouent, se bousculent, se chamaillent comme si de rien n’était. L’espace d’un repas, tout redevient normal. Les visages graves des adultes s’estompent devant les blagues des enfants.
 
Parfois, les dommages de la guerre n’entrent pas dans la salle à manger. Et il faut en profiter pour vivre comme avant. »
IRAK

Les volontaires égayent le quotidien des résidentes de la maison de retraite pour femmes de Duhok.

« Caché derrière l’ombre imposante d’une des principales mosquées de Duhok, un immeuble discret semble presque passer inaperçu. Situé face à un terrain vague couvert de détritus, il faut slalomer entre les voitures des fidèles venus pour la troisième prière de la journée pour atteindre ce lieu singulier. Pourtant, chaque semaine, je m’aventure avec impatience à travers ce parcours pour rejoindre cette oasis de joie et de bonté nichée au cœur du Kurdistan irakien.
 
Comme à l’accoutumée, les sœurs protectrices de la maison m’accueillent chaleureusement. Elles s’apprêtent à réveiller nos amies de leur sieste quotidienne. Le hall familier, l’ascenseur grinçant et l’odeur familière des lieux rendent ce rituel presque réconfortant. À peine arrivé, je me précipite pour saluer Maryam et Babou dans un soureth encore hésitant mais en progrès, perpétuant ainsi une tradition tacite désormais bien ancrée.
 
Après ces échanges et le thé incontournable qui accompagne chacune de mes visites, vient le moment le plus attendu de la journée : le jeu. Les chaises glissent doucement autour du salon, la table de jeu est installée et les sourires se dessinent déjà. Je ne peux nier mon esprit de compétition, mais ce dernier est invariablement mis à l’épreuve chaque mardi par les talents incontestés de mes amies, qui raflent victoire après victoire. Leur bonheur sincère et leurs éclats de rire étouffent instantanément toute velléité de mauvaise foi de ma part, pour le plus grand amusement des autres volontaires.
 
Le jeu, dont il serait difficile de nommer les règles précises, consiste à lancer des boules en plastique dans un trou, l’objectif étant d’être le premier à ne plus en avoir. Mais une règle implicite semble s’ajouter lorsque je suis en lice : la possibilité manifeste de tricher sans vergogne, bien sûr toujours contre moi ! Les alliances s’improvisent dans des fous rires communicatifs et les moqueries affectueuses fusent à chaque tour.
 
Les heures passent trop vite, et l’heure du départ finit par sonner. Avant de quitter cette bulle d’insouciance, je glisse quelques mots maladroits en soureth, arrachant des sourires complices et la promesse de nouvelles parties à venir. En refermant la porte derrière moi, la fatigue de la ville semble déjà loin, balayée par ces instants précieux. »
EGYPTE

Donation de 500 couvertures chaudes aux familles coptes orthodoxes d'Assiout.

En cette période hivernale, les volontaires effectuent une grande donation de couvertures aux familles défavorisées de plusieurs villages coptes en Haute-Egypte, dans la région d’Assiout.
 
« Après 6 heures de bus sur cette longue route longeant le Nil vers le sud, nous arrivons dans cette ville bourdonnante d’activité qu’est Assiout, ville carrefour au cœur du territoire égyptien. Nous y retrouvons l’équipe locale, venue nous accueillir. Notre interprète, Mickael, nous offre un petit déjeuner typique, acheter à un petit stand en bord de route, composé de pain au miel et graines de sésame : un pur délice pour les babines !
 
Puis, nous prenons les voitures, direction le premier village où nous commencerons à donner certaines des 500 couvertures prévues. Nous sommes accueillis par le prêtre copte orthodoxe, gérant de la vie des lieux et grand responsable de cette donation, organisée main dans la main avec SOS Chrétiens d’Orient.
 
Les couvertures, déjà sur place, acheminées par camion, sont stockées dans une pièce exiguë où nous entrons afin d’ouvrir les cartons et répartir ces biens en préparation de la donation à venir. Une chaîne, très efficace s’organise : les enfants de la paroisse, accompagnant leurs parents venus récupérer les couvertures pour eux, après nous avoir tourné autour, tout curieux, se joignent à nous, leurs petits bras paradoxalement bien costauds pour soulever ces couvertures de plusieurs kilos !
 
Puis les bénéficiaires arrivent, une foule colorée de mères, veuves, pères de famille s’attroupe : pas facile pour nous de nous faufiler d’un point de distribution à l’autre !
 
Nous sommes touchés par les sourires et les échanges entre le prêtre et ses fidèles : nous sentons à quelle point la vie de communauté, centrée sur leur foi chrétienne, représente un pan important de la vie de ces personnes très démunies.
 
Une fois notre stock écoulé dans le premier village, nous chargeons sur nos épaules les cartons afin de les déposer, à la sueur de nos fronts, dans un camion qui les achemine au village suivant. La journée ne fait que commencer, nous savons que nous allons reproduire la même distribution jusqu’à la tombée de la nuit. Nous sommes heureux de cette journée intense où les sourires, les accolades que certains nous donnent dans le dos, sont des remerciements et encouragements pour continuer. Ces gestes si simples mais qui pour eux représentent tant ! »