Un enfant court vers son père, le prend dans ses bras … il ne l’avait pas vu depuis le début de l’invasion azerbaïdjanaise. L’angoisse envahit les cœurs et les esprits. Les familles ont été séparées et n’ont aucun moyen de se contacter. Le réseau internet est faible et l’électricité est coupé.
« Les gens se cherchent désespérément, appelant le bureau des droits de l’homme pour obtenir au moins quelques nouvelles de leurs proches. »
Il fait nuit désormais. « Après neuf mois à endurer la faim, nous sommes maintenant dans un abri anti-bombe — dormant avec des enfants qui rêvaient hier de pain et rêvent aujourd’hui de se réveiller demain. Je ne sais pas si nous nous réveillerons, mais j’espère que vous vous souviendrez de nous pour avoir résisté à ce génocide avec honneur. » (@SiranushSargsy, journaliste freelance)
Puis mercredi 20 septembre, la nouvelle tombe. « Grâce à la médiation du commandement du contingent russe de maintien de la paix stationné au Haut-Karabakh, un accord aurait été conclu sur la cessation complète des hostilités à partir de 13h00 ce 20 septembre 2023. » Loin d’être une bonne nouvelle, elle est un prémisse à la disparition totale de l’Artsakh. Des pourparlers s’engagent entre l’Azerbaïdjan et l’Artsakh dont l’ultime objectif est d’obtenir la reddition totale de l’Artsakh, qui deviendrait territoire azerbaïdjanais. A ce jour, les négociations n’ont rien données. Une deuxième session est prévue. Mais si l’Azerbaïdjan parvient à ses fins, en plus d’amputer l’Arménie d’un de ses territoires historiques, elle aura réussi à nettoyer ethniquement un pays.
Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas. Et si comme saint Thomas, vous devez voir pour croire, et bien ouvrez les yeux…vous croirez !