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Noël en mission 2024

ARMÉNIE

Le Noël des enfants défavorisés de Vardenis

Dans la région arménienne de Gegharkunik, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient endossent le rôle d’ambassadeurs de Noël, distribuant des cadeaux aux enfants handicapés et défavorisés.
 
« Ce jour-là, une hotte bien remplie sur le dos, nous enfilons nos déguisements de mascottes de Noël. Les cadeaux ont été triés en fonction de l’âge et du sexe de leur destinataire : ballons de foot, poupées, jeux d’échecs, voitures télécommandées, bracelets, et bien plus encore, sont prêts à illuminer les visages des enfants.
 
Sous un manteau de neige, nous parcourons cinq villages : Kut, Sotk, Areguni, Tsovak, et Karchaghbyur. À chaque arrêt, les enfants, émerveillés par l’arrivée du Père Noël, laissent éclater leur joie, sans filtre. Les parents, eux aussi, affichent des sourires sincères, touchés par cette attention. Leur bonheur rend presque superflu les cadeaux que nous offrons.
 
À Kut, nous rencontrons une mère et sa fille attendant patiemment notre venue. Plus loin, une petite fille s’exprime avec enthousiasme, tandis qu’un garçon alité rayonne de bonheur, entouré de ses parents et sœurs. Quelle joie pour nous de sentir ces familles éprouvées, sereines et joyeuses. »
LIBAN

Les volontaires jardinent avec les moines du monastère Sainte-Thècle

Perché sur les hauteurs de Beyrouth, le monastère Sainte-Thècle surplombe la vallée. Par une matinée douce, nous nous retrouvons dans ses jardins pour planter des arbres fruitiers. Munis de nos outils, nous retournons la terre sèche et éliminons les mauvaises herbes, préparant ainsi le sol à accueillir de nouvelles cultures.
 
« Ce matin-là, c’est avec joie que je reçois le mal de dos, c’est avec entrain que je reçois les coups de ma fatigue. Pas seulement parce qu’ils plaisent à Dieu, mais parce que je travaille à des belles œuvres.
 
Je travaille à des belles œuvres, dans le monastère maronite de Sainte Thècle – que nous aidons plusieurs fois par semaine- avec des personnes dont j’apprécie la compagnie : un fermier syrien nommé Ahmad, l’assistante du moine nommé Sacha et les volontaires. Notre tâche du jour est de préparer la terre de ce jardin, ou plus précisément : le modeler, en prévision des prochaines cultures.
 
Le modeler est le terme idéal ! Après avoir désherbé toute la surface, à l’outil pour le gros, à la main pour le menu (car certaines herbes prennent racines si profondément en terre que seule la volonté précise de nos mains peut les en déloger), trois équipes se séparent. Certains rassemblent, au râteau, les herbes et feuilles mortes, pendant que d’autres agglomèrent sur des bâches le fourmillement (comme encore pleines de vie) des feuilles mortes pour les transporter jusqu’au jardin. Là, à la nature son devoir ! De ces déchets, elle en tire effectivement la vie. Voilà les impressions imprégner les sens, selon leurs moyens, de vérité…
 
De l’autre côté du jardin, je suis avec Ahmad, et nous retournons la terre de nos bêches, comme des fourmis qui s’activent à un édifice qui les dépasse.
 
Ahmad retrouvera sa patrie dans 3 mois, après 10 ans d’exil. Je devrais retrouver la mienne dans 5 mois, soit avant les récoltes, après 1 an de volontariat. Lui et moi discutons pendant que nous travaillons. Je remarque en son âme l’empathie que j’ai tant rencontrée en Syrie, celle qui lui fait voir en chacun ses plus belles qualités, qu’il semble seulement relever quand, en vérité, il les pérennise par sa gentillesse… Il me dit que je travaille bien.
 
Le terme modeler, en parlant de ce jardin, est-il un euphémisme ? S’il est méconnaissable après notre travail, il est très différent après que Louise ait fait s’écrouler un mur sur lequel elle a grimpé. La troupe est hilare.
 
Nous règlerons cette gaffe plus tard, l’heure est au déjeuner. Lidia, la cuisinière qui nous connaît désormais, fait de sa cuisine le symbole de l’attention qu’elle nous porte… Elle apporte de la salade, des pâtes, des bureks, et du poulet confit aux pommes de terre. « J’ai entendu dire que vous aimiez ça » dit avec finesse humoristique père Habib, qui déjeune avec nous. C’est vrai que nous avions fini le plat, la dernière fois !
 
Père Habib est professeur de théologie, et expert dans l’interprétation de la Bible. Logiquement, la discussion se porte sur les différents livres qui la composent, qu’ils soient admis, ou non, par l’Eglise catholique… Et logiquement, on en vient à parler ceux non admis, les écrits apocryphes. Si certains nuancent notre foi par le ressenti personnel de la foi de leurs auteurs, d’autres siéraient avec éclat aux jugements qu’en tirerait saint Louis, les mêmes qu’il tira par le passé, devant le parvis de Notre Dame… Le bon vieux temps, celui d’un doux rêve maintes fois déçu en nos ans de disgrâce. Enfin, et la question suit la discussion, quel est le livre biblique préféré du père Habib ? « Le livre de Job, car il traite de questions que tous se sont déjà posés, comme la comptabilité de l’existence du mal et de l’existence de Dieu. »
 
Lidia me tire de mes rêveries, lorsqu’elle pose sur la table des gâteaux fourrés aux noix. »
IRAK

Les volontaires offrent des cadeaux de Noël aux enfants de la crèche d’Alqosh.

« Une véritable surprise nous attend dans le grand hall de la crèche… Une centaine d’enfants, déguisés en père Noël, nous attendent sagement assis sur leurs chaises miniatures. J’ai soudain l’impression d’avoir atterri au pôle Nord. Nous patientons quelques minutes dans le bureau et j’aperçois dans l’ouverture de la porte des enfants déguisés en anges, puis des bergers, des rois mages et enfin Marie et Joseph. Pas de doute, nous allons assister à une crèche vivante !
 
Les grands épisodes de la naissance de Jésus sont mimés sous nos yeux en version miniature et avec une maladresse enfantine qui nous fait sourire.
 
Le spectacle se poursuit avec l’arrivée du Père Noël, le faux bien sûr, déclenchant une immense excitation parmi nos petits Pères Noël. Tous veulent approcher « Baba Noël », et je me retrouve rapidement au milieu d’une foule joyeuse où les enfants rient aux éclats, grimpant sur nos épaules pour mieux voir le célèbre bonhomme rouge.
 
Un à un, ils viennent récupérer leur surprise, nous regardant timidement, malgré leur excitation et joie perceptibles dans leur regard.
 
C’est comme si le spectacle perdurait. Je les observe secouer les paquets pour deviner ce qu’ils contiennent et essayer de regarder à travers le papier. Le temps nous arrache à cette parenthèse magique, il est déjà l’heure de partir. »
EGYPTE

Les enfants coptes dégustent de la canne à sucre pour fêter le baptême du Christ !

Les volontaires se joignent aux enfants de la paroisse de Kobry El Namous à Alexandrie pour préparer la célébration de la Fête de la Théophanie, également connue sous le nom de Baptême du Christ. Cette fête religieuse majeure est marquée par la confection de bougies à partir d’oranges et la distribution de cannes à sucre.
 
« Aujourd’hui, les enfants sont en pleine effervescence, prêts à célébrer le baptême de Jésus-Christ par saint Jean-Baptiste dans le Jourdain. Le Père Antoine, prêtre copte orthodoxe de la paroisse, nous explique que la canne à sucre, inondée d’eau pour grandir, rappelle le baptême par immersion. Sa droiture symbolise la pureté de la foi chrétienne et sa douceur évoque la bénédiction d’une vie en communion avec Dieu.
 
Dans une ambiance joyeuse, les rires des enfants résonnent tandis qu’ils courent avec leurs cannes à sucre. Mais l’appel de la maîtresse nous ramène bien vite à l’intérieur pour une autre activité : la préparation de lanternes. Guidés par ses instructions, nous vidons les oranges et découpons l’écorce pour laisser apparaître des motifs en forme de croix. Nous nous appliquons sous le regard amusé de nos jeunes « professeurs » : leurs compliments — ou leurs petites critiques — ponctuent le tout dans une atmosphère bon enfant.
 
Sous les applaudissements enthousiastes des enfants, nous achevons la confection des lanternes à base d’écorces d’orange, prêtes à illuminer la procession traditionnelle de la Théophanie. »
SYRIE

Des couvertures chaudes pour affronter l'hiver glacial

Présente sans discontinuer en Syrie, notre équipe a mené d’importantes distributions de couvertures et de cadeaux de Noël tout au long du mois de décembre. Grâce à votre générosité, les personnes âgées de la maison de retraite arménienne apostolique Saint-Grégoire d’Alep et de la maison de retraite Al Kalimé d’Alep ont ainsi reçu des couvertures pour se protéger du froid qui sévit en cette saison particulièrement rude.