Dans « Guerrier de la paix » paru en mars 2021 aux Éditions du Rocher, Alexandre Goodarzy, directeur-adjoint des opérations et ancien chef de mission en Syrie pour SOS Chrétiens d’Orient, livre son témoignage plus d’un an après sa prise d’otage en Irak.
Le 20 janvier 2020, il se rend à Bagdad en Irak dans le cadre des démarches de l’enregistrement de l’association par le gouvernement.
Avec trois de nos collègues, ils seront enlevés et séquéstrés durant 66 jours. Dès cet instant, il décide de s’accrocher au passé pour survivre, se remémore la Syrie, cette Syrie en guerre, méconnue et éprouvée.
Alexandre Goodarzy, 38 ans, revient de loin. Enlevé il y a plus d’un an par une milice chiite à Bagdad, il a passé deux mois au secret, ballotté de cache en cache, avant d’être miraculeusement libéré.
Une épreuve qu’il raconte, pudique mais précis, dans son livre « Guerrier de la paix ». Un ouvrage choc et dense qui va bien au-delà de cette expérience spectaculaire mais finalement anecdotique au regard de tout ce qu’il contient.
On y découvre en effet le parcours mouvementé d’un jeune homme né de père iranien et de mère française, élevé à la va-comme-je-te-pousse dans les cités de banlieue, devenu professeur en autodidacte, et qui s’ennuyait ferme dans ce «grand hospice» qu’est devenue la France: «Rien de beau, rien de grand, rien de puissant n’arrivait dans le pays. […] On y naissait, on y mangeait, on s’y reproduisait, en consommant pour maintenir une économie déclinante.
Puis, on mourait sans avoir rien risqué,…«