Au pied du mont éponyme, Ararat est un des villages les plus pauvres d’Arménie. Après la chute de l’union soviétique, l’immense cimenterie qui fournissait des emplois à toute la région s’est arrêtée. L’unique préoccupation des habitants est désormais de trouver de quoi manger.
Ils s’entassent dans des masures insalubres construites avec rien, parfois sur des ruines, parfois sur des chantiers interrompus, faute de moyens, parfois sur rien. Dans l’une d’elle, une famille de cinq, un couple et ses trois enfants, vit dans une unique pièce d’à peine 6 mètres carrés, jonchés d’ordure.
Dans une autre, une vieille dame, rendue folle par la solitude et la pauvreté. Si sa chambre a la chance d’avoir quatre murs et un toit, les pièces adjacentes n’ont même plus de sol.
La cause de cette pauvreté ambiante est simple et terrible…
Malgré la fertilité des terres, il est hasardeux pour un villageois d’investir ses économies dans l’agriculture, il suffirait d’une seule mauvaise année pour qu’ils perdent le peu qu’ils ont. Ici, la plupart des parents ne savent ni lire, ni écrire, il est donc difficile voire impossible pour eux de recevoir quelques aides que ce soit de la part de l’État, ou même d’inscrire leurs enfants à l’école. Ils enchaînent les petits boulots, souvent les femmes travaillent dans les champs, les hommes travaillent à l’usine ou sur les chantiers, on trouve de l’argent comme ils peuvent. Au détour de certaines maisons, des vétérans de la guerre juste libéré par les Azéris, dans d’autres, des enfants handicapés dont les parents ne peuvent pas prendre en charge les traitements.
Alors, régulièrement, les volontaires de SOS Chrétiens d’Orient visitent ces familles pour leur distribuer des biens de première nécessité et les aider à affronter leur quotidien difficile.
Dans les villages d’Ararat, SOS Chrétiens d’Orient est engagé dans des missions de donations à des centaines de familles démunies. Avec l’aide de Myasnik, vétéran de la guerre, connu de toute la diaspora arménienne suite à son sauvetage héroïque d’un bébé lors d’une attaque d’un village de l’Artsakh, les volontaires visitent les familles et évaluent leurs besoins.
Aux plus nécessiteux, ils donnent des truies enceintes, qui, une fois qu’elles auront mis bas d’une dizaine de porcelets, seront source de revenu pour les Arméniens grâce à la vente de la viande. Avec la croissance des petits cochons et leur sevrage, ils pourront ensuite soit les vendre, soit les consommer, cassant ainsi la spirale de la misère.
A d’autres familles, ils donnent des poules dont elles pourront manger les œufs ou vendre la chair.
Grâce à vos dons, nous nous rapprochons du soir, où, quand le soleil se couchera sur la région d’Ararat, aucune de ces familles ne souffrira de la misère.
Par votre don, vous nous permettez d’acheter les premières têtes de bétail, dont les petits permettront à terme à chaque habitant de lancer sa micro-exploitation.
Nous ne vivons pas dans un film où tout le monde s’entraide pour lutter contre la pauvreté. Dans la réalité il y a beaucoup de jalousie entre les personnes vivants dans la précarité.
Je remercie tous les volontaires qui viennent donner de leur temps gratuitement auprès des autres. Dieu le leur rendra.