ETHIOPIE
Gondar. Quatrième ville d’Ethiopie avec 300 000 habitants ; trésor oublié du tourisme dans un pays parmi les plus pauvres d’Afrique. Il faut une longue journée aux collaborateurs de SOS Chrétiens d’Orient pour rallier la ville depuis Addis Abeba. La route est capricieuse, mais la récompense se mérite : l’endroit est exceptionnel. Ancienne capitale impériale, l’architecture témoigne de l’ébullition du XVII° siècle éthiopien. Mais l’on s’émerveille autant qu’on s’attriste de la situation paradoxale, qui plonge les palais d’autrefois et les habitants d’aujourd’hui dans la torpeur. Car à 80 kilomètres au nord, c’est la ligne de front. Les troupes fédérales s’opposent à celles du Front de libération du Tigré, dans un conflit larvé en pleine escalade.
SOS chrétiens d’Orient intervient dans un environnement instable, miné par la pauvreté, l’insécurité et la crise économique latente. Le calme apparent camoufle mal le désarroi des familles. Avec la chute du cours du birr éthiopien, l’inflation met en danger une population déjà très précarisée.
L’association se porte au secours des 1500 élèves de l’école catholique de Gondar. Les moines cisterciens en charge de cet établissement accueillent chaque année des jeunes issus de toute confession. Mais s’ils ont fait appel à SOS Chrétiens d’Orient, c’est que la tâche est devenue impossible à assurer avec le peu de moyens dont ils disposent. Les religieux se démènent pour maintenir le rôle social et fédérateur de l’école, mais ils manquent de tout : mobilier de classe, fournitures scolaires, équipements éducatifs… Dans le contexte fragile décrit plus tôt, la scolarité à un prix que ni les jeunes ni les moines ne peuvent plus assumer.
Aux écoliers assis à même le sol, SOS Chrétiens d’Orient souhaite commencer par apporter des tables et des chaises, préalable indispensables à leur éducation. L’action de nos collaborateurs est appelée à s’inscrire dans le temps. En effet, la population de Gondar voit son avenir se réduire à la survie du quotidien.
Les enfants de Gondar ont besoin de vous pour les soutenir et leur fournir un environnement de travail adéquat. Merci pour votre soutien !
Aujourd’hui ils arrivent, grâce à Dieu ils ne nous ont pas oublié. Je me suis placée sur le balcon pour guetter au coin de la rue leur arrivée. Ces jeunes en pull blanc fiché d’un cœur rouge qui si gentiment me font don tous les mois d’un colis hygiénique.
