Le Liban, autrefois appelé « la Suisse du Moyen-Orient », subit aujourd’hui sa pire crise économique depuis 1850, selon la banque mondiale. En effet la situation est au bord de la catastrophe humanitaire : plus de la moitié de la population vivrait sous le seuil de pauvreté. « La crise économique et financière est susceptible de se classer parmi les 10, voire les trois épisodes de crise les plus graves au niveau mondial depuis le milieu du XIXe siècle », indique le rapport.
La dévaluation de la monnaie nationale en cours a définitivement détruit le pouvoir d’achat des Libanais. A cela il faut ajouter les pénuries multiples de biens de première nécessité : médicaments, produits d’hygiène, essence, mazout, électricité…
Avec une économie basée sur le système bancaire et le tourisme, le Liban produit peu et doit donc importer 80% des biens consommés incluant les engrais, les semences, les aliments pour le bétail, et des matériaux divers. Le secteur de l’agriculture se retrouve donc à l’agonie. Les importations, qui doivent être payées en livre au prix du marché noir, sont devenues inabordables pour nombre d’agriculteurs.
Cette crise économique a une conséquence gravissime pour le pays, celle de l’exil de ses habitants. La plupart des Libanais ont maintenant une seule idée en tête : quitter le pays pour une situation meilleure. « Non seulement mon salaire ne vaut plus rien mais en plus je ne peux même pas le retirer à la banque » se désespèrent les Libanais. « Comment puis-je rester ici sans pouvoir nourrir mes enfants convenablement ? »
La situation est dramatique ! C’est pourquoi SOS Chrétiens d’Orient a décidé de réagir afin de permettre aux Libanais de retrouver leur indépendance financière et de maintenir leur amour pour leur pays. En somme : ré-enraciner les chrétiens libanais.
Le projet, mené en partenariat avec les autorités civiles et religieuses locales, vise à mettre à disposition de 75 familles de 6 villages chrétiens de la région du Chouf, des plants de thym, des terrains et du matériel. Une fois à taille adulte, les plants seront revendus sur le marché local et permettront à ces familles de subvenir à leurs besoins primaires.
Il est fondamental d’aider les familles libanaises à demeurer dans leurs villages et à travailler leurs terres tout en assurant une rentabilité financière.
Bien que la région ait beaucoup souffert pendant la guerre, nos villages n’ont jamais eu la chance de bénéficier d’un projet de développement. Votre projet est une première. Merci.