Depuis le terrible tremblement de terre de 1988 qui a ravagé la région, les familles arméniennes de Spitak vivent dans des abris de fortunes, conçus pour être provisoires. Souvent, la mère élève seule ses enfants, qui vont à l’école uniquement à partir de 6 ou 7 ans.
Leur père, parti travailler en Russie, est absent. Seule, retenue par son travail, elle ne peut, dès lors, trouver le temps de jouer avec eux. Ils sont donc livrés à eux-mêmes et à leur imagination, observant de leur fenêtre un parc à jeux dont les structures métalliques sont rouillées et envahies par les mauvaises herbes.
Créé il y a une vingtaine d’années, il a subi les outrages du temps : plus de balançoires aux portiques, le plancher d’un toboggan crevé, des « tape-fesses » cassés, de la rouille…
Parfois, ils y trainent, jouant au milieu des herbes folles avec des bouteilles vides ou des pneus délabrés.
Mais l’environnement peu sécurisé pour des enfants en bas-âge demandait une intervention rapide et adaptée.
Depuis le mois d’avril, les volontaires réhabilitent le parc de jeux.
De ce qui était devenu un terrain vague, les volontaires se sont pris à rêver de tout remettre en état pour permettre aux enfants du quartier de grimper, glisser, se balancer…
Les volontaires s’emploient à nettoyer les lieux, à ramasser les débris de verre ou de métal. Bien vite, ils sont rejoints par les adolescents désœuvrés qui sont heureux d’embellir l’endroit où ils vivent ; des liens se créent, le chantier démarre. Mais tout reste à faire ; il faut aller au bout de ce chantier, avant d’en ouvrir de nouveaux et permettre à ces Arméniens de Spitak de retrouver le sourire.
Grâce à votre don, chaque pot de peinture permet d’embellir les lieux, chaque aide permet de rénover les jeux.
Par la suite, nous rénoverons petit à petit les maisons du village, en rayonnant autour de ce nouveau lieu central où les habitants commencent déjà à se retrouver.