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Beyrouth : les appels aux dons

se multiplient en France

Le Parisien

L’Agence française de développement (AFD) a annoncé ce jeudi qu’elle s’engageait à doubler les dons à la Fondation de France pour aider les habitants de Beyrouth à la suite des explosions qui ont ravagé la capitale libanaise. 

La Croix-Rouge, le Secours populaire, l’Œuvre d’Orient… tous se mobilisent au chevet du Liban, après les violentes explosions qui ont fait au moins 137 morts et 5000 blessés. L’Agence française de développement (AFD) a annoncé ce jeudi qu’elle s’engageait à doubler les dons à la Fondation de France pour aider les habitants de Beyrouth.

« Chaque don versé à la Fondation de France pour Solidarité Liban sera doublé par l’AFD. L’objectif : augmenter l’impact de la générosité des donateurs au travers d’actions utiles et efficaces sur place », dans la limite d’un million d’euros, précise un communiqué commun.

 

LIBAN
Type d'intervention

« Chaque don versé à la Fondation de France pour Solidarité Liban sera doublé par l’AFD. L’objectif : augmenter l’impact de la générosité des donateurs au travers d’actions utiles et efficaces sur place », dans la limite d’un million d’euros, précise un communiqué commun.

« Les fonds serviront aux acteurs locaux, déjà à l’Œuvre sur le terrain, pour soutenir prioritairement des actions sociales et psychosociales, la relance économique locale et l’habitat », poursuit le texte.

« Nous savons que nous pouvons compter sur la solidarité des Français pour nous aider à soutenir les actions de la Croix-Rouge libanaise auprès des victimes » Professeur Jean-Jacques Eledjam, Président de la Croix-Rouge française.

Plusieurs ONG ou associations comme la Croix-Rouge ou le Secours populaire ont lancé des appels aux dons dans la foulée du drame qui a frappé la capitale libanaise. En parallèle de son appel, le Secours populaire a débloqué un premier fonds de 100 000 euros.

Nous débloquons un fonds d’urgence de 100 000 € pour venir en aide aux victimes des explosions de Beyrouth, au Liban. Avec notre partenaire DPNA, nous sommes aux côtés du peuple libanais et appelons aux dons pour aider les sinistrés.

Des organisations de défense des chrétiens d’Orient en France se sont également mobilisées, à l’image de l’Œuvre d’Orient, qui a lancé « un appel à la générosité » pour remettre en état de marche les hôpitaux et dispensaires ou réhabiliter les écoles chrétiennes.

Nous déployons au Liban un détachement de la sécurité civile et plusieurs tonnes de matériel sanitaire. Des urgentistes vont également rejoindre Beyrouth au plus vite pour renforcer les hôpitaux. La France est déjà engagée.

— Emmanuel Macron

L’ONG SOS Chrétiens d’Orient a de son côté annoncé « s’associer aux opérations d’urgence » et apporter son soutien financier à l’hôpital de La Quarantaine, « afin d’aider à la restauration et au rachat de matériel de toute urgence ».

« Organiser l’aide internationale »

En visite ce jeudi à Beyrouth, Emmanuel Macron a fait part de sa volonté d’« organiser l’aide internationale ». Il a promis aux Libanais en colère qu’il reviendrait le 1er septembre pour vérifier que l’aide proposée par la France est bien distribuée. Tout sera fait pour qu’elle « n’aille pas dans les mains de la corruption », a-t-il insisté.

La France a dépêché mercredi une première aide d’urgence : un avion a décollé de Marseille avec du matériel, ainsi qu’une équipe médicale de neuf personnes. Deux autres appareils ont suivi depuis Paris, avec à leur bord des personnels de la sécurité civile et plusieurs tonnes de matériel.

Jusqu’à 300 000 personnes seraient sans domicile suite à cette catastrophe. Le gouverneur de Beyrouth a estimé les dommages, qui ont touché selon lui plus de la moitié de la capitale, à plus de trois milliards de dollars.

Cette catastrophe vient frapper un pays déjà à terre. Depuis le printemps, la moitié de la population libanaise vit sous le seuil de pauvreté. Les plus vulnérables « risquent de mourir de faim en raison de cette crise », s’est émue il y a un mois Michelle Bachelet, haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. Plus d’un demi-million d’enfants à Beyrouth luttent pour leur survie dans un pays en plein naufrage économique, a déploré le 29 juillet l’ONG Save the Children.

Votre responsablede pôle

Jeanne der Agopian

Directrice de la communication adjointe