Des humanitaires français ayant accédé au nord de l’Éthiopie témoignent de l’ampleur du drame qui endeuille le berceau chrétien du pays, au terme de deux années d’affrontements à huis clos entre les milices locales et les troupes fédérales et leurs affidés.
Le son des bombardements provenant des montagnes avoisinantes était audible depuis le “compound” des Sœurs missionnaires de la charité, au centre de Mekelé, la capitale du Tigré, témoigne Alexandre Goodarzy, directeur adjoint des opérations de SOS Chrétiens d’Orient. Il y a un mois, en pleine saison des pluies, l’humanitaire chevronné a été l’un des tout premiers étrangers à effectuer une reconnaissance dans la région du nord de l’Éthiopie, où la guerre s’est officiellement arrêtée à la signature, en novembre 2022, des accords de paix de Pretoria, en Afrique du Sud.