Septembre 2013, suite à la prise du village chrétien de Maaloula (Syrie) par des djihadistes, deux jeunes Français, Charles de Meyer et Benjamin Blanchard, décident d’agir. Envoyant quatre tonnes de médicaments, vêtements et jouets aux communautés chrétiennes de Damas, ils iront même passer Noël sur place. En pleine guerre. « C’était un peu fou ! », se souvient Benjamin Blanchard, aujourd’hui directeur général de la structure. L’association connaît ensuite une croissance exponentielle. En cinq ans, elle envoie plus de 1 700 volontaires au Proche-Orient. Elle participe également à faire connaître le sort des chrétiens d’Orient en France, notamment avec la participation de plus de 3 000 coureurs au semi-marathon de Paris. « L’idée est de porter la voix de ceux qui sont là-bas et de créer du lien entre les chrétiens d’Orient et d’Occident », explique Béatrice Challan Belval, chef de mission adjointe en Syrie.
À ceux qui leur reprochent notamment une trop grande proximité avec le pouvoir syrien, SOS Chrétiens d’Orient répond : « Nous travaillons en Syrie comme nous travaillons en Irak, en Jordanie, au Liban et en Égypte, c’est-à-dire dans le respect des lois en vigueur, ni plus ni moins. Nous ne sommes d’ailleurs qu’une des nombreuses organisations occidentales à travailler légalement en Syrie. Notre particularité est que nous envoyons des volontaires. » Après cinq années d’actions menées, l’association n’est pas en reste d’idées. Un projet pour aider les chrétiens au Pakistan est par exemple en cours.
Un article de Théau Izoard