SOS Chrétiens d’Orient a dix ans. L’occasion, pour son président Charles de Meyer, de mesurer le chemin parcouru lors d’un point-presse donné le 6 septembre au siège de cette organisation caritative, à Boulogne-Billancourt, près de Paris. « Jamais nous n’aurions imaginé qu’un jour nous fêterions un tel anniversaire », assure Charles de Meyer. En septembre 2013, lorsqu’il crée cette association, l’objectif consiste seulement à passer la fête de Noël auprès des chrétiens de Syrie. SOS Chrétiens d’Orient est alors parrainée par Valery Giscard d’Estaing et Jean d’Ormesson. Depuis – signe de la générosité des Français et de leur mobilisation en faveur de ces populations malmenées -, SOS Chrétiens d’Orient a fait du chemin. « En dix ans, nous avons envoyé 3.000 volontaires en mission auprès des chrétiens de Syrie, d’Irak, du Liban, d’Égypte, de la Jordanie, du Pakistan, d’Arménie et d’Éthiopie, mais aussi d’Ukraine en 2022 et 2023 », rappelle Charles de Meyer. SOS Chrétiens d’Orient revendique 400.000 bénéficiaires et plus de 2.000 projets, soutien médical, éducation, développement économique.
« En dix ans, tout n’a pas été rose, reconnaît le président de SOS Chrétiens d’Orient. Nous avons vécu des départs douloureux, surmonté des divergences, subi quelques accidents, affronté le doute et les calomnies. » SOS a été mise en cause, notamment, pour sa proximité avec le régime du Syrien Bachar el-Assad. Charles de Meyer évoque aussi ces amis disparus « dans les tourments de la guerre ou des catastrophes naturelles ».
Aujourd’hui, l’association, qui ne bénéficie d’aucune aide de l’État, est solide. Propriétaire de ses locaux à Boulogne-Billancourt, près de Paris, elle s’appuie sur 60.000 donateurs et 50 collaborateurs. Son budget annuel atteint 11 millions d’euros.
Une nécessité pour soutenir les chrétiens d’Arménie, où l’association a été très active en 2022, et des populations chrétiennes qui ont besoin d’aide, en Éthiopie ou en Jordanie, notamment. Pour cela, SOS Chrétiens d’Orient s’étend à l’international, en Belgique, en Italie et aux États-Unis. De quoi faire vivre le slogan de l’association : « Aidez-nous ici à les aider là-bas. »