Le 7 février 2024, l’association SOS Chrétiens d’Orient a dressé le bilan du considérable séisme qui a frappé la Syrie il y a tout juste un an, et dont les conséquences sont encore tangibles pour la population.
Ce 7 février 2024, un an après le considérable séisme qui a frappé la Syrie, SOS Chrétiens d’Orient dresse le bilan pour la population et l’association dans un communiqué. Les 6, 20 et 27 février 2023, quatre tremblements de terre de magnitudes maximum 7, 8, ont eu lieu au niveau de la frontière entre la Turquie et la Syrie. Ils sont parfois appelés séismes de Kahramanmaras, du nom d’une ville turque. Cet endroit est particulièrement actif, et a déjà subi plusieurs mouvements de magnitude presque égale ou inférieure, en particulier à Izmit en 1999.
Les derniers bilans officiels turques et syriens font état de 60 000 tués et 107 000 blessés. Pour António Guterres, secrétaire général des Nations unies, il s’agit de l’une des plus grandes catastrophes naturelles de notre époque. En Syrie, cela s’ajoute « à plus de 10 ans de guerre civile, aux sanctions internationales qui asphyxient leur pays, et à la crise économique ». Beaucoup ont tout perdu, et se sont retrouvés du jour au lendemain à la rue. Certains y sont encore. Du fait de la crise politique, la Syrie n’a reçu aucune aide humanitaire internationale avant cinq jours après le premier séisme, contrairement à la Turquie.
SOS Chrétiens d’Orient sur le terrain
L’association SOS Chrétiens d’Orient est intervenue aussitôt pour apporter son aide physique et matérielle, mais aussi psychologique, aux sinistrés syriens (couvertures, chauffages, nourritures, vêtements chauds). Elle comptabilise plus de 3 000 bénéficiaires.
Du point de vue psychologique, des cellules de soutien ont été mises en place rapidement par l’association, prenant soin d’une cinquantaine de personnes atteintes de stress post-traumatique. Cela témoigne de « l’importance de l’aide psychologique dans le processus de guérison après une catastrophe ».
Un an après la catastrophe, la phase d’urgence ne fait que s’estomper. SOS Chrétiens d’Orient se tourne maintenant vers la phase de reconstruction, en finançant notamment « la réhabilitation de 234 appartements dans les villes les plus affectées telles qu’Alep, Hama et Lattaquié ». Le but est que toutes les familles puissent de retrouver un logement décent. Certaines écoles avaient été transformées par le gouvernement en logements temporaires, en particulier dans les quartiers populaires qui ont été les plus touchés en Syrie. Côté patrimoine, les monuments n’ont pas été épargnés. La citadelle d’Alep, l’ancienne forteresse de Margat à Banyas et la citadelle de Qadmus ont subi de nombreux dégâts, ainsi que des minarets et des bâtiments publics.
Déjà frappée par une considérable crise humanitaire, la Syrie nécessite encore aide et soutien. Selon l’ONU, près de 17 millions de syriens auront encore besoin d’aide en 2024. Aujourd’hui ancrée en Syrie, SOS Chrétiens d’Orient est reconnue comme un acteur humanitaire et social de premier plan et poursuit son action.