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Un lycéen est parti en Syrie

pour rencontrer les chrétiens d’Orient

Le Figaro Etudiant

A 17 ans, ce reporter en herbe est parti en Syrie. Il est revenu bouleversé par la foi des habitants traumatisés par la guerre. Il raconte au Figaro Etudiant son voyage hors du commun.

Édouard Maillard n’est pas un lycéen comme les autres. Après avoir réussi à rencontrer le Pape, pour lui présenter son TPE sur l’influence de l’Église catholique en France l’année dernière, le jeune homme de 17 ans est parti cette fois à la rencontre des chrétiens d’Orient en Syrie!

C’est lors d’une rencontre avec Monseigneur Rey, du diocèse de Toulon, que tout commence. L’homme d’Église, qui a jumelé son diocèse avec celui d’Homs, invite Édouard à la rencontre de la communauté chrétienne de Syrie, avec l’association SOS Chrétiens d’Orient. Le jeune homme accepte sans hésiter.

Prier pour les chrétiens d’Orient est un peu le sujet à la mode chez les chrétiens, mais que fait-on vraiment pour eux ? Pas grand-chose alors que ce sont les piliers du christianisme.

SYRIE
Type d'intervention

Je voulais apporter ma petite contribution en allant à leur rencontre» explique-t-il. Aucun vol n’étant disponible pour Damas (capitale de la Syrie), la délégation atterrit à Beyrouth, au Liban. Une fois en Syrie, le dépaysement est total. «Il y avait si peu d’éclairage que la ville ressemblait à un décor de film. Des militaires hurlaient des ordres pour que l’on puisse circuler librement, beaucoup de gens se demandaient ce que nous faisions ici. Mais tout le monde a été très accueillant ».

La Mosquée de Damas. Un lieu capital pour les chrétiens et les musulmans, puisque Jean-Baptiste, considéré comme prophète dans les deux religions, y repose dans son tombeau. « J’ai rencontré des jeunes Syriens chrétiens venus prier eux aussi. Ils sont plein d’amour et d’espoir malgré les conflits auxquels ils sont exposés tous les jours, c’est une leçon de vie pour l’Occident  », philosophe Édouard.

Homs. La ville avait été assiégée par l’État islamique pendant de longs mois. Édouard a visité la cathédrale. Pas de chance: lorsque l’évêque a repris l’église une bombe qui avait été placée auparavant a explosé. Il n’y a plus d’autel, plus de vitre. « La ville est déchiquetée, il y a des trous d’obus partout, c’est une ville qui ne ressemble plus à rien. Et les habitants ont encore peur de Daesh » témoigne-t-il avec émotion.

Yabroud. Dans les rues en ruinesÉdouard a acheté beaucoup de choses chez les commerçants «pour redynamiser l’économie locale». Il a aussi offert des médailles miraculeuses aux mères de famille, «très reconnaissantes».

Maaloula. un village montagneux peuplé principalement d’Araméens (la langue parlée par le Christ). «J’ai vu une église complètement brûlée, dont le prêtre, pour survivre, s’est lié d’amitié avec un prêtre orthodoxe».

Son retour au lycée. Ses camarades du lycée Saint-Bonnet à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme) sont admiratifs. Louis-Marie, camarade de classe d’Édouard témoigne: « Nous sommes tous impressionnés par ce qu’il a fait. Il avait déjà réussi à rencontrer le pape et puis maintenant les chrétiens d’Orient en Syrie! Grâce à lui, nous avons une autre image du pays, et nous comprenons mieux pourquoi il faut protéger les chrétiens d’Orient ».

Un article de Charles-Alexandre Louaas

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Jeanne der Agopian

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